Les indépendants

C'est sûr, chaque nouvelle étude le confirme, les actifs veulent majoritairement être leur propre patron. Plus d'un français sur deux le souhaite. Mais tous ne sautent pas le pas. Loin s'en faut.

C'est un saut dans l'inconnu. Une prise de risque par rapport à la sécurité du salariat et de son assurance chômage. Pour autant, ceux qui le font, ont mûrement réfléchi leur projet. Ils savent que leur expertise, savoir-faire ou expérience trouvera son marché.

Ces salariés peuvent contribuer à développer cette "gig economy". Mais ne nous voilons pas la face, ceux qui ont le plus de chance de sauter le pas sont ceux qui sont diplômés, qui ont décidé de ne plus s'asservir hiérarchiquement à l'entreprise et/ou ceux qui sont usés de ne pas voir évoluer leur organisation comme il faut (dans le sens ou en terme de vitesse).

En ce sens, il y a de fortes chances que les grandes perdantes soient les entreprises. Leurs talents et compétences clés risquent de partir.

Allez soyons fou, elles paieront plus cher ces compétences externes, devenues indépendantes et flexibles ? J'y crois.

Mais, seulement pour ceux qui auront pris le risque. Il me semble d’ailleurs que certains candidats veulent limiter ce risque en élargissant l’accès aux droits à l’assurance chômage. Une manière de stimuler l'entreprenariat.