Une réforme du cursus conduisant au diplôme national de master a récemment été adoptée par l’Assemblée nationale. Elle s’inscrit dans le cadre de la loi n°2016-1828 du 23 décembre 2016 portant adaptation du deuxième cycle de l’enseignement supérieur français au système Licence-Master-Doctorat. Zoom sur cette nouvelle organisation...

Qu’est-ce que le diplôme national de master ?
Le diplôme national de master est délivré par les établissements d’enseignement supérieur accrédités par le ministère chargé de l’enseignement supérieur et évalués par une autorité administrative indépendante (HCERES). 
Il valide deux ans d’études et 120 crédits ECTS (référence européenne) après un diplôme de premier cycle conférant 180 crédits ECTS. Le diplôme national de master valide donc cinq années d’études post-bac et l’obtention de 300 crédits ECTS. 
Il répond aux exigences du processus de Bologne et s’inscrit pleinement dans le schéma L.M.D. Il est reconnu à l’international.

Que vise la réforme ?
La réforme récemment adoptée vise la construction d’une offre de formation cohérente en master, assurant la continuité des études sans sélection entre le M1 et le M2. Elle acte de fait une mise en conformité du système L-M-D aux standards internationaux en assurant notamment un droit à la continuité des études sur deux années (quatre semestres) pour tous les étudiants qui obtiendraient leur M1.

Quand cette réforme est-elle applicable ?
Elle est applicable dès la rentrée 2017-2018.

Que prévoit cette réforme ?
Cette réforme permet aux établissements d’enseignement supérieur de recruter les étudiants à l’entrée du master, selon leur niveau pédagogique et leur projet professionnel. Les établissements pourront fixer des capacités d’accueil et subordonner l’admission en master au succès à un concours ou à l’examen du dossier du candidat. Les réponses aux candidatures devront être motivées.

Elle assure également un droit à la poursuite d’études pour chaque titulaire du diplôme national de licence. Lorsqu’un étudiant titulaire de ce diplôme n’aura reçu aucune proposition d’admission répondant aux candidatures qu’il a faites dans des masters, il pourra faire valoir son droit à la poursuite d’études (cf. décret du 25 janvier 2017). Par l’intermédiaire des recteurs d’académie, l’État garantira aux étudiants « recalés » le droit à trois propositions d’inscriptions alternatives dans des masters compatibles avec leur parcours de formation antérieur, dont au moins une devra concerner en priorité leur établissement d’origine pour éviter la mobilité imposée. La mobilité que certains d’entre eux pourraient choisir en poursuivant leurs études dans une autre région sera accompagnée, y compris sur le plan financier.

Elle s’accompagne enfin de la création d’un site internet d’information et d’orientation sur les offres de formation en master au niveau national : Trouvermonmaster.gouv.fr. Ce site permet :
- d’accéder à l’ensemble des informations relatives à la formation sur le site de l’établissement qui la délivre et les modalités de recrutement (examen du dossier ou concours) ;
- de sauvegarder et partager sur Twitter ou Facebook les recherches effectuées ;
- d’engager en ligne, pour les étudiants titulaires d’une licence et n’ayant été admis dans aucun des masters de leurs choix, toutes les démarches leur garantissant une poursuite d’études au sein d’un master.

 

PS : Ne pas confondre Master et Mastère