La profession de conducteur de taxi est réglementée, c’est-à-dire que pour l’exercer, il faut remplir plusieurs conditions : ne pas avoir fait l’objet de certaines condamnations, avoir obtenu la carte professionnelle après l’examen du certificat de capacité professionnelle, et suivre la formation continue obligatoire. Zoom sur ce métier qui offre une certaine indépendance et requiert des qualités humaines…

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Un conducteur de taxi doit faire montre de plusieurs qualités :
- aimer conduire et rester calme en toutes circonstances (embouteillages…) ;
- être ponctuel et courtois avec les clients, souvent pressés voire agressifs ;
- avoir le sens de l’organisation pour honorer les rendez-vous, et un certain sens pratique afin de s’adapter au trafic et de déterminer le meilleur itinéraire pour arriver à bon port dans les temps tout en privilégiant la sécurité des clients.
Parler une voire plusieurs langues étrangères peut également se révéler très utile.

Quelles incompatibilités pour exercer ce métier ?
Pour être conducteur de taxi, il ne faut pas avoir fait l’objet :
- d’une condamnation définitive pour un délit sanctionné par un retrait de 6 points du permis de conduire (par exemple, conduite en état d’ivresse ou après usage de stupéfiants, excès de vitesse de plus de 50 km/h, blessures involontaires..) ;
- d’une condamnation définitive pour conduite d’un véhicule sans permis correspondant à sa catégorie, ou malgré l’annulation, l’invalidation du permis, l’interdiction de l’obtenir ou pour refus de le restituer après annulation ou invalidation ;
- d’une condamnation définitive par une juridiction française ou étrangère à une peine criminelle ou correctionnelle d’au moins 6 mois d’emprisonnement pour vol, escroquerie, abus de confiance, atteinte volontaire à l’intégrité de la personne, agression sexuelle ou infraction à la législation sur les stupéfiants ;
- d’un retrait définitif de la carte professionnelle de conducteur de taxi, dans les 10 ans qui précèdent la demande d’inscription à l’examen ;
- d’une exclusion pour fraude à l’examen du certificat de capacité professionnelle, dans les 5 ans qui précèdent la demande d’inscription à l’examen.

Sous quel statut exercer ce métier ?
Un conducteur de taxi peut exercer son métier sous trois statuts :
- artisan : l’artisan peut acheter une autorisation de stationnement en mairie (délai d’attente jusqu’à 9 ou 10 ans) ou une licence (très coûteuse et au prix variable selon les villes : entre 70 000 et 310 000 euros) à un chauffeur de taxi ;
- salarié : le salarié reconduit chaque jour le véhicule au garage ; il perçoit un fixe journalier et un pourcentage de la recette ;
- locataire : le locataire exploite un véhicule qui appartient à une société ayant une autorisation de stationnement. C’est un travailleur indépendant.

Avec quel diplôme/quelle formation ?
Il faut d’abord être titulaire du certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi (CCPCT) accessible aux conditions suivantes :
- être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans ;
- posséder un niveau d’études égal ou supérieur au CAP ;
- avoir un casier judiciaire vierge ;
- être reconnu apte par visite médicale, et posséder un diplôme de secouriste (prévention et secours civiques de niveau 1 au minimum) depuis moins de 2 ans.
Puis il faut passer des épreuves organisées par les préfectures. L’examen peut se préparer seul, mais il est conseillé de suivre une formation dans un centre de formation agréé privé pendant 2 mois (280 heures).
Au programme : partie nationale (français, réglementation de la profession, code de la route, sécurité routière, notions de gestion, langue étrangère...) et partie à caractère départemental (topographie locale, connaissance géographique du secteur concerné...). S’y ajoute une épreuve de conduite et comportement (mise en situation pratique de transport de personne : étude de cas avec un itinéraire et un tarif à appliquer). C’est le préfet qui fixe le nombre annuel de sessions et qui délivre le certificat.

À noter : les préfectures de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales organisent au titre de l’année 2015 une session d’examen en vue de l’obtention du CCPCT :
- dans l’Hérault, épreuves prévues le mardi 6 octobre, puis du 16 novembre au 11 décembre 2015 à Montpellier ; les inscriptions sont ouvertes du 15 juin 2015 au 3 août 2015 inclus auprès de la préfecture de l’Hérault ;
- dans les Pyrénées-Orientales, épreuves prévues à partir du 25 mars 2015 ; les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 23 janvier 2015 à minuit auprès de la préfecture des Pyrénées-Orientales.

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Sources : Onisep, L’Officiel du taxi, site de la formation nationale des taxis indépendants qui dispose de centres de formation dans chaque département