Dipo, applications industrielles et grand publics des radiofréquences.
Spécialiste des applications basée sur les radiofréquences, Dipo proposera prochainement au grand public son détecteur individuel de perte d'objet. La société étudie également des applications industrielles de sa technologie qui vont lui servir de référence avant de lever des fonds.
"J'ai des relations extrêmement conflictuelles avec les objets usuels, résume Bruno Enéa pour expliquer la genèse de Dipo. Je me suis parfois retrouvé dans des situations grotesques, comme rechercher mes clefs autour de ma voiture avec ma femme et mes enfants à 5 heures du soir, à 20 km de la première habitation." Un matin de 1997, l'idée germe alors dans l'esprit de cet informaticien : concevoir un détecteur capable d'éviter la perte d'objets usuels. "Personne n'avait répondu à cette problématique extraordinairement humaine. Ça m'intéressait vraiment comme challenge."
Durant trois ans, Bruno Enéa étudie la faisabilité technique et économique de ce projet. Soutenu par l'Anvar et différents pôles technologiques de Montpellier, il rencontre des industriels et dépose un brevet pour un Détecteur Individuel de Perte d'Objets, le Dipo. La société éponyme est créée au sein de la pépinière Cap Alpha au mois de septembre 2000. L'équipe réunie par le créateur compte des experts de l'électronique et des radiofréquences ainsi que des entrepreneurs qui font bénéficier la jeune entreprise de leur expérience.
Car l'enjeu n'est pas mince. Dipo maîtrise une technologie innovante dans le secteur des systèmes radiofréquence multipoints. "Certains composants, comme le quartz, étaient considérés comme incontournables, explique Bruno Enéa. On est parti d'un principe différent pour éliminer ces composants et réaliser des systèmes micro-intégrables, beaucoup moins consommateur d'énergie et beaucoup moins cher". Cette architecture matérielle et logicielle, particulièrement adaptée aux applications sans fil, permet aujourd'hui à Dipo de se positionner sur deux marchés. L'entreprise se présente tout d'abord comme un bureau d'études de solutions technologiques radiofréquences. A terme, Dipo sera une société de R&D avec une activité commerciale annexe. L'autre marché est celui du détecteur, qui renferme à lui seul un potentiel formidable.
En effet, le système Dipo est un produit grand public capable d'émettre une alarme ou de déclencher une action dès que les objets dont il vérifie la présence sortent de son champ de surveillance (un périmètre d'environ trois mètres). Il est composé d'un boîtier principal et de marqueurs ou "tags", du diamètre et de l'épaisseur d'une pièce de 2 francs dans un premier temps, collés ou intégrés aux objets usuels (porte-clefs, portable, passeport...). Sous cette forme, Dipo est déjà très séduisant. Pour aller plus loin, l'entreprise travaille actuellement sur les standards de carte SD et MMC, un format qui équipera les prochaines gammes de téléphones, d'ordinateurs ou de PDA. "Nous savons intégrer notre technologie dans ce type de carte, avance Bruno Enéa. Une fois insérée dans le lecteur d'un appareil, celui-ci deviendra l'unité centrale du système." Ainsi, une personne qui aura un PDA équipé d'une carte "Dipo inside" durant la semaine n'aura qu'à la transférer dans son appareil photo, par exemple, pour conserver tous les avantages du système lors de ses loisirs. Dipo devrait lancer son détecteur sur le marché mi 2002.
C'est pourtant l'activité de bureau d'étude qui est la plus sollicitée actuellement. Plusieurs sociétés ayant une position majeure sur leur marché ont contacté Dipo. En effet, les "tags" qui marquent les objets à surveiller sont des composants actifs (micro-contrôleur, transceiver, mémoire). "L'intérêt des tags intelligents, c'est de s'ouvrir vers des applications comme la télémétrie. Dipo n'est pas simplement capable de détecter l'absence d'un tag, mais aussi d'échanger des données avec certains objets." D'où les travaux actuels pour le secteur du luxe, du médical ou de l'outillage. Dipo réalise notamment une déclinaison industrielle de son détecteur permettant de vérifier le contenu d'une boîte à outil avant et après une intervention pour se garder d'un oubli éventuel.
Dipo générera ainsi les premiers revenus de la société pour se présenter sous un jour favorable devant les investisseurs. L'entreprise va devoir lever des fonds et un premier tour de table est prévu dans les semaines à venir. Le lancement de l'application grand public, mi 2002, sera également précédé par un tour de table. "Au Comdex, nous avons pu vérifier que le concept n'existe pas en Amérique du Nord, conclu sereinement Bruno Enéa qui a été contacté, à la suite de ce salon, par quelques grands noms comme Kensigton, spécialiste de la sécurité des ordinateurs, Sony ou Compaq.
Dipo réunit actuellement une équipe technique de trois salariés. Les levée de fond permettront notamment à l'entreprise de renforcer ses effectifs technique et administratif. Dans un premier temps, elle recrutera deux ingénieurs ayant des connaissances en radiofréquences et dans la programmation des micro-controleurs (C, assembleur). Dipo proposera également des stages.
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