Le Courrier vise 100% de technologies Internet.


Le Courrier vise 100% de technologies Internet.

La Poste distribue près de 25 milliards d'objets chaque année. Située en partie à Montpellier, la Direction du Système d'Information et de l’informatique du Courrier est chargée de la définition et de la maîtrise d'oeuvre de l'informatique du courrier, de l'étude de faisabilité jusqu'au déploiement des infrastructures et des applications de production, de facturation ou commerciales.

"Le passage du courrier physique au courrier électronique, c'est une évolution, pas une révolution ! Le courrier électronique n'est pas un frein au développement du courrier papier." Directeur des Ressources à la Direction du Système d'Information et de l'Informatique du Courrier (DSIIC), Pierre Pigourier analyse l'évolution du trafic postal. "L'achat d'un téléphone portable génère quinze courriers annuels." Ainsi, loin de constituer une menace, les nouvelles technologies sont à l'origine de la croissance du volume de courrier papier. L'amélioration des techniques de ciblage et l'utilisation intensive du marketing direct intensifie ce phénomène.

Près de 60 millions de plis ont été collectés, triés et distribués quotidiennement par La Poste en 2000 pour un CA de 9,9 Md€ (60% du chiffre d'affaires total). Donner aux services du Courrier les moyens de faire face à cette mission, c'est l'une des tâches assignées à la DSIIC. "Nous menons une réflexion permanente sur notre système d'information, aussi bien pour la production que pour la commercialisation de notre offre produits et la facturation de nos clients, explique Pierre Pigourier." Il s'agit par exemple de développer l'infrastructure et les applications qui vont connecter entre eux les 100 centres de tri et les 2 000 centres de distribution du territoire, articuler en temps réel les flux logistiques de courrier et gérer son acheminement par voie routière, ferrée ou aérienne. Les stocks étant proscrits, le système doit atteindre un niveau élevé de fiabilité et de sécurité.

Par ailleurs, la DSIIC développe les logiciels utilisés par les services commerciaux et ceux destinés à la facturation. "Mais nous sommes plus qu'une société de service en informatique, ajoute Pierre Pigourier. Nous sommes un intégrateur de solutions." En effet, la direction informatique assure la maîtrise d'ouvrage des applications qui lui sont demandées (développement, qualité, production, déploiement, support et formation). Elle veille également à ce que l'infrastructure physique du système d'information soit au service des orientations stratégiques du Courrier

Pour mener à bien l'ensemble de ces travaux, la DSIIC réunit 450 collaborateurs, répartis pour moitié à Saint Quentin en Yvelines et à Montpellier. Le passage de la totalité des applicatifs dans les technologies Internet d'ici trois ans est l'un des objectifs poursuivis. L'environnement de développement s'en ressent : C++/Java, Microsoft/Unix, bases de données. Les développeurs travaillent dans un fort contexte méthodologique (UML) avec des contraintes liées à l'exploitation. "Nous manquons de chefs de projets confirmés ajoute Pierre Pigourier, c'est à dire des personnes capables d'organiser le travail de leur équipe dans le respect des intérêts économiques de l'entreprise." La DSIIC emploie également des experts techniques "qui ont une connaissance approfondie d'une technologie et de réelles qualités pédagogiques".

Dans ses recrutements (une dizaine par an à Montpellier), la DSIIC privilégie des profils récemment diplômés (bac+ 5, universitée ou grande école) disposant d'une première expérience (un à trois ans). Il n'est pas obligatoire de passer un concours administratif pour entrer à la DSIIC. L'embauche se fait également dans le cadre d'une convention contractuelle, en CDI, après un entretien et une série de tests veillant à s'assurer de la capacité des candidats à travailler en équipe. ...