Vous envisagez une reconversion professionnelle, peut-être dans le contexte actuel de la crise sanitaire, mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Quelques pistes pour vous guider dans votre démarche...

1 - Mener une réflexion personnelle
Il importe d’abord de s’interroger sur les raisons qui poussent à ce changement : le contexte, l’urgence parce que le métier disparaît ou l’entreprise est menacée, ou alors des causes plus profondes liées à un désir de donner un sens différent à son activité professionnelle, ou à une volonté d’articuler autrement vie personnelle/vie professionnelle, ainsi que sur ses compétences, ses envies, etc. Rien n’empêche d’ailleurs, à cette étape, d’associer son environnement à la réflexion : amis, famille, collègues, personnes de confiance, etc.
« Un projet de reconversion doit nécessairement débuter par un bilan personnel et professionnel assez approfondi, explique Claude Viala, directeur régional Occitanie et Nouvelle-Aquitaine chez Oasys Consultants. En effet, il sera souvent nécessaire de se former, ce qui impactera la vie familiale notamment. Il convient également de s’interroger sur le débouché de la reconversion. Toute la difficulté, dans ce type de projet, réside dans le fait que la personne s’engouffre parfois dans un phénomène de mode sans vraiment s’interroger sur le débouché professionnel et sur la capacité du marché de l’emploi local à absorber cette reconversion. Les débouchés peuvent également être nombreux, mais à quelles conditions, notamment financières ? Lorsque nous accompagnons une personne en reconversion, même si elle a une idée très claire, nous travaillons sur tous ces sujets avec elle, pour nous assurer qu’elle a bien pris en considération l’ensemble de ces aspects, tant personnels que professionnels. Il faut être certain que le projet est réaliste et réalisable. »

2 - Réaliser un bilan de compétences
« Réaliser un bilan de compétences permet d’associer le sujet de l’individu à la situation du marché (la dimension de l’employabilité est, en effet, essentielle) et au projet de formation, de répondre à ses questions (pourquoi je me pose ces questions ? J’ai besoin de sens, de me sentir plus épanoui, et qu’est-ce que cela signifie pour moi ? Quelle typologie de métier je peux effectuer ? Combien de temps il me faut pour me former ? Quels seront les impacts sur ma vie personnelle, familiale ? Qu’est-ce que je suis prêt à lâcher pour aller vers ce nouveau métier ?), et de définir un plan d’action, une stratégie, qui conduit soit à solliciter le conseiller en évolution professionnelle, qui aidera à activer les dispositifs existants, soit à décider finalement de ne pas se reconvertir », indique Rita Augé, consultante senior chez CA Ressources humaines.
Les bilans de compétences sont éligibles au compte personnel de formation (CPF). Lorsque le salarié mobilise son compte personnel de formation pour un bilan réalisé hors temps de travail, l’employeur n’a pas à en être informé. En revanche, il doit demander l’accord préalable de l’employeur lorsqu’il mobilise son CPF pendant le temps de travail. Un bilan de compétences dure 24 heures répartis sur environ deux mois et demi.
« Le nombre de bilans de compétences a doublé en 2020 par rapport à 2019, en France, précise Frédéric Labarthe, directeur de CA Ressources humaines, et la tendance semble être identique voire plus forte entre 2021 et 2020. »

3 - Solliciter un conseiller en évolution professionnelle
« Le conseil en évolution professionnelle peut être mobilisé par l’individu avant le bilan de compétences, voire en parallèle, sachant qu’un conseiller en évolution professionnelle pourra éventuellement orienter vers un bilan de compétences s’il note que le questionnement est plus profond et va au-delà des interrogations sur les compétences et le métier », explique Frédéric Labarthe.
Cet accompagnement gratuit s’adresse à tout actif quels que soient son âge, son secteur d’activité, son statut ou son niveau de qualification. En savoir plus sur le service de CEP en Occitanie

À noter : depuis le 1er novembre 2019, un salarié titulaire d’un CDI de droit privé, ayant au moins 5 ans d’activité salariée continue sur les 60 mois qui précèdent, a la possibilité de démissionner tout en ayant droit à l’allocation chômage pour l’aider à se lancer dans un projet de reconversion professionnelle. Il est cependant obligatoire de demander préalablement un conseil en évolution professionnelle. Voir le site dédié www.demission-reconversion.gouv.fr

À savoir : les GRETA-CFA, le DAVA, le DABM, le CAFOC, opérateurs de la formation professionnelle en région Occitanie, proposent un guichet unique d’information et d’accompagnement pour toute personne désireuse de s’engager dans un projet de reconversion professionnelle pour changer de métier. Voir : maforpro-occitanie.fr/changer-de-vie-changer-de-metier-2021


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