Avec celui d’aide à domicile, de préparateur(trice) de commande, de cuisinier(ère) et de téléconseiller(ère), ce métier représente l’un de ceux qui recrutent le plus. Véritable médecin des machines de production, le(la) technicien(ne) de maintenance a comme devise « mieux vaut prévenir que guérir ».

Le(la) technicien(ne) de maintenance industrielle : quelle est sa mission ?
Son activité est essentielle pour la bonne marche des usines, mais aussi pour les services après-vente, car il(elle) est chargé(e) du bon fonctionnement des machines de production. Les technologies sur lesquelles il(elle) intervient sont très variées : électrotechnique, mécanique, hydraulique, pneumatique, automatique…

Le concept de maintenance industrielle date des années 1970. On distingue deux niveaux d’intervention : la maintenance préventive et la maintenance corrective.
La maintenance préventive correspond au contrôle et à l’entretien des installations et des machines de production. Afin de prévenir les pannes, le(la) technicien(ne) de maintenance industrielle vérifie les appareils, les nettoie, les règle, et remplace les pièces usées de façon planifiée.
La maintenance corrective correspond à la réparation et à la remise en service durable des équipements industriels. Il faut détecter l’origine d’une panne, changer les pièces, modifier les réglages afin que les appareils puissent redémarrer rapidement.
On ajoute aujourd’hui la notion de maintenance améliorative, soit la recherche des solutions pour optimiser le rendement, la qualité et la sécurité des équipements industriels.

Dans quel environnement travaille le(la) technicien(ne) de maintenance ?
Le recrutement se fait dans le secteur industriel mais aussi dans l’automobile, l’aviation, les chantiers de construction…
Un(e) technicien(ne) de maintenance doit savoir être mobile et disponible. Les horaires peuvent s’articuler autour des 2x8 ou des 3x8, ou répondre à des urgences. Il(elle) doit pouvoir travailler dans le bruit, dans des positions peu confortables. Son travail est un travail d’équipe.

Quelles sont ses compétences et ses qualités ?
Un(e) technicien(ne) de maintenance doit bien sûr posséder d’excellentes connaissances techniques, mais il(elle) doit aussi avoir des connaissances en GMAO (gestion de la maintenance assistée par ordinateur), savoir lire des plans techniques y compris en anglais, et rédiger des documents (courriers, cahiers des charges).
C’est une personne rigoureuse, méthodique, autonome, qui sait garder son sang-froid dans des situations d’urgence.
Il(elle) a le goût du travail en équipe, et reste toujours curieux(se) d’actualiser ses connaissances. 

Et le(la) technicien(ne) de maintenance informatique ?
Plus spécifique, ce métier s’est beaucoup développé avec les nouvelles technologies. 
Le(la) technicien(ne) de maintenance informatique entretient et répare le réseau informatique de l’entreprise ou du fournisseur de services pour lequel il(elle) travaille. C’est aussi lui(elle) qui installe le nouveau matériel informatique, et forme les nouveaux utilisateurs.
Si physiquement le poste est moins exigeant que celui de technicien(ne) de maintenance industrielle, il n’en demande pas moins d’excellentes connaissances, de la curiosité, de l’agilité intellectuelle, un très bon sens relationnel et de l’adaptabilité à des horaires parfois décalés.

Quel est son salaire, et quelles sont les perspectives d’évolution ?
Un(e) technicien(ne) de maintenance débutant(e) gagnera autour de 21 000 € par an.
Avec de l’expérience, il(elle) pourra devenir chef d’équipe, puis responsable de maintenance.
Il(elle) pourra également accéder à un poste de technico-commercial, ou travailler au service des achats.

Quelles sont les formations ? 
Le métier de technicien de maintenance industrielle est accessible à partir du niveau baccalauréat (bac pro maintenance des équipements industriels, bac technologique STI2D, bac général S), ainsi que du baccalauréat de technicien de maintenance informatique (bac pro SN).
Des formations certifiantes de technicien(ne) de maintenance industrielle, éligibles au CPF, sont dispensées à la CCI de Béziers, au Greta de Carcassonne et à l’Afpa d’Alès.
Les études peuvent être poursuivies avec un BTS (maintenance industrielle, mécanique et automatismes industriels, contrôle industriel et régulation des automatismes, conception et réalisation de systèmes automatiques, maintenance des systèmes) ou un DUT (génie électrique et maintenance, génie industriel et maintenance, génie électrique et informatique industrielle), et pour la maintenance informatique, avec tout BTS ou DUT dans le domaine de l’informatique, des réseaux, des télécoms.
La licence professionnelle maintenance des systèmes industriels, de production et d’énergie est proposée par l’IUT de Montpellier-Sète.
Pour la maintenance informatique, la licence professionnelle des réseaux informatiques et télécommunications se prépare à l’IUT de Béziers.

Pour aller plus loin 
Emploi industriel, les secteurs les plus porteurs, l’express EMPLOI, lexpress.fr, 02.05.2016
Les différentes formes de maintenance, tpmattitude.fr

Les fiches métiers de la maintenance sur le site de Pôle Emploi :
- d’équipements industriels et d’exploitation ;
- électrique ;
- informatique.