Zoom sur cette profession qui accueille volontiers une nouvelle génération, et sur la formation à suivre pour l'exercer...

Qu'est-ce qu'un commissaire aux comptes ?
Le commissaire aux comptes – également appelé « auditeur légal » – est un professionnel libéral chargé, aux termes de la loi, du contrôle des sociétés, en particulier des sociétés commerciales. Par son audit, il certifie que les comptes annuels de l'entreprise sont réguliers, sincères, et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé, ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société.
Le commissaire aux comptes joue également un rôle éminent dans la prévention des difficultés des entreprises, notamment en alertant leurs dirigeants des faits qui lui paraissent de nature à compromettre la continuité de l’exploitation. Il peut éventuellement avertir aussi le président du tribunal de commerce.
Enfin, spécificité française, le commissaire aux comptes a l'obligation de révéler au Procureur de la République les faits délictueux dont il a pu avoir connaissance à l'occasion de sa mission.

Comment devient-on commissaire aux comptes ?
Pour mener à bien sa mission, le commissaire aux comptes doit maîtriser parfaitement non seulement la comptabilité, mais aussi le droit des sociétés, la fiscalité, le droit social et la gestion des entreprises. Ceci explique la nécessité de suivre une longue formation universitaire puis professionnelle, équivalente à bac+8 au minimum.
Il existe deux possibilités pour devenir auditeur légal. La première, qui est la plus courante, passe par l'obtention du diplôme d'expert-comptable à l’issue de cinq années d'études après le baccalauréat, suivies par trois ans de stage professionnel auprès d'un commissaire aux comptes. L'autre filière comprend plusieurs formations universitaires et dispensées par des écoles de commerce ou de gestion, formations qui doivent aussi être suivies d’un stage de trois ans auprès d’un auditeur légal.
Au-delà de ces préalables techniques, le commissaire aux comptes doit surtout faire preuve d'une extrême rigueur morale…

Une dernière formalité avant d’exercer...
Pour être définitivement reconnu comme commissaire aux comptes, l’auditeur doit s’inscrire auprès de la Compagnie des commissaires aux comptes qui tient la liste des professionnels officiellement assermentés à la disposition des sociétés. Le commissaire aux comptes peut exercer seul, ou en collaboration au sein d’une société civile professionnelle.

Quelques données chiffrées
Il y a aujourd’hui en France près de 15 000 commissaires aux comptes et plus de 5 000 sociétés de commissariat aux comptes certifiant les comptes de quelque 220 000 entités économiques. Le chiffre d’affaires global des entreprises auditées atteint 2,23 milliards d’euros, pour un effectif total de plus de 10 millions de personnes. Le président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes est Claude Cazes, de la Compagnie régionale de commissaires aux comptes de Montpellier.
Quant à la Compagnie régionale de commissaires aux comptes de Nîmes – chacune d’elles est désignée par le nom du chef-lieu de chaque cour d’appel, la CRCC de Nîmes regroupant donc les professionnels de l’Ardèche, du Gard, de la Lozère et du Vaucluse –, elle compte 310 professionnels et 107 sociétés (Vaucluse, 45% ; Gard, 45% ; Ardèche, 9% ; Lozère, 4%).

Source : Compagnie régionale de commissaires aux comptes de Nîmes
L’autre compagnie languedocienne est la Compagnie régionale de commissaires aux comptes de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Pyrénées-Orientales).
Site de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes