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Au deuxième trimestre 2025, l’Occitanie reste l’une des régions françaises les plus exposées aux défaillances d’entreprises. D’après la dernière étude Altares, la région recense 1 435 défaillances, soit une hausse de +5,8 % sur un an. Cette tendance la place parmi les territoires les plus touchés, aux côtés des Pays de la Loire et de la Nouvelle-Aquitaine, alors même qu’ailleurs, une stabilisation s’amorce.

Dans le détail, la situation régionale est hétérogène : si certains départements limitent la casse, comme le Gers ou le Lot, d’autres comme les Hautes-Pyrénées ou l’Hérault enregistrent encore de lourdes progressions. Le bâtiment parvient à résister, mais l’immobilier reste sous pression et la restauration traditionnelle subit une nouvelle vague de défauts.

Un point clé concerne la liquidation judiciaire, qui reste la procédure majoritaire : en Occitanie comme au niveau national, près de deux tiers des défaillances se soldent par une fermeture immédiate. Cela illustre la faible capacité de rebond des TPE, souvent trop tardives pour activer d’autres leviers. D’après les chiffres nationaux, le volume de liquidations reste stable (-0,7 %) mais pèse toujours lourdement sur le tissu économique. Un juge du tribunal de commerce de Béziers rappelle d’ailleurs : « Utilisez la procédure de sauvegarde ! Un redressement aboutit dans 90?% des cas à une liquidation, alors qu’une sauvegarde permet de sauver 35 % des entreprises. » Un conseil qui souligne l’importance d’anticiper les difficultés plutôt que d’attendre la cessation de paiement. ...

En comparaison, la situation nationale laisse entrevoir un frémissement positif. Avec 16 586 défaillances au deuxième trimestre (+1,3 %), la hausse se stabilise, loin des progressions à deux chiffres observées en 2023 et 2024. Mieux, le mois de juin clôt le trimestre sur un repli de -2 %, notamment grâce à la résistance de la construction et du commerce de détail. Le nombre d’emplois menacés recule aussi légèrement, à 65 000 postes.

Pour l’Occitanie, la prudence reste de mise : la part élevée de liquidations, la vulnérabilité persistante de certaines filières et le manque de recours aux outils préventifs rappellent l’importance de mieux diffuser la culture de l’anticipation. À moyen terme, le renforcement de l’accompagnement des TPE, la consolidation des PME et une meilleure appropriation des dispositifs de sauvegarde pourraient permettre à la région de rejoindre la trajectoire nationale d’un niveau de défaillances moins élevé et plus maîtrisé.

Source : Altares