Yeti Interactive séduit Microsoft.


Yeti Interactive séduit Microsoft.

Yeti Interactive développe des jeux vidéo destinés aux consoles de nouvelles génération. Cette jeune société a retenu l'attention des principaux éditeurs et de Microsoft. Yeti recrutera une dizaine de personnes d'ici la fin de l'année.

Fondée par sept anciens collaborateurs d'Ubi Soft Montpellier au début du mois d'août 2000, Yeti Interactive a déjà été distinguée par de nombreux acteurs du secteur des jeux vidéo, à commencer par les plus importants. Aujourd'hui, l'entreprise compte déjà 23 personnes et prévoir un CA de l'ordre de 1,52 M€ (10 MF) en 2001. C'est au cours du développement de Rayman 2 que les futurs créateurs de l'entreprise décident de passer à la vitesse supérieure. "On pensait pouvoir faire un jeu de meilleure qualité, avec moins de personnes et en moins de temps" affirme Yann Le Tensorer, désormais président de Yeti après avoir été directeur technique d'Ubi Soft Montpellier. "Pour l'instant, ça se confirme" ajoute t-il.

En effet, Yeti Interactive s'est lancée dans le développement d'un jeu de plate-forme qui vise un public adolescent, agé de 12 à 14 ans. Extrêmement exigeante en terme de qualité, la société se positionne d'emblée sur le marché des jeux destinés à la nouvelle génération de consoles. Plusieurs éditeurs, séduits par les projets et les méthodes de travail de la jeune entreprise, se déclarent immédiatement intéressés. Contactée par Microsoft qui prépare l'arrivée de sa future console de jeux, Yeti décide de lui réserver l'exclusivité de sa production actuelle. Les Montpelliérains font ainsi partie des rares équipes choisies par l'éditeur américain pour développer les premiers jeux de la Xbox. "L'objectif est d'imposer un personnage phare, associé à un jeu de grande qualité, pour le décliner sur des suites, des produits dérivés, sur d'autres jeux" explique Yann Le Tensorer. Cet accord, tout en renforçant la crédibilité de la jeune société, lui apporte aussi d'importants moyens financiers puisque la firme américaine finance entièrement la production.

Yeti Interactive se consacre aujourd'hui exclusivement à ce projet qui mobilisera 35 personnes à la fin de l'année. Ce qui ne l'empêche pas de mener des réflexions sur de futurs projets, pour d'autres plates-formes, qui pourraient être lancés d'ici un an. Loin du marasme qui frappe l'Internet, surfant sur les prévisions de reprise dans le secteur du jeu, Yeti croit en son avenir. "On s'attaque directement aux consoles de nouvelle génération et on intéresse tous les éditeurs qui considèrent que le marché va exploser. On est très confiant" insiste Yann Le Tensorer. Yeti souhaite notamment éditer une plate-forme de production de jeu en se servant des outils qu'elle a développés pour sa production actuelle. "C'est un projet ambitieux pour lequel nous allons rechercher des investisseurs dans les mois à venir" déclare le chef d'entreprise en estimant les besoins entre 10 et 20 MF pour lancer les études, réunir l'équipe de R&D et développer la plate-forme dont la sortie est prévue en 2002 ou 2003.

Pour conserver le haut niveau de qualité qui demeure l'un des credos de la société, Yeti souhaite poursuivre un recrutement exigeant. Si son équipe technique est aujourd'hui au complet et ne devrait pas être renforcée avant plusieurs mois, l'entreprise cherche de nouveaux créatifs qui rejoindront l'équipe artistique. Une dizaine de personnes devraient être recrutée avant la fin de l'année pour des postes de 'level designer' qui exigent, en plus de compétences en modélisation graphique, une excellente culture des jeux vidéos ainsi que le sens de la jouabilité et de la mise en scène. ...