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Anten est active dans le secteur du multimédia depuis 1989. Très polyvalente dans ses réalisations, la société fait partie du groupe Emme depuis le mois de juillet 2000. Elle prépare de nouveaux titres dans le domaine de la formation et de la vie pratique.

Dans le secteur du multimédia, rares sont les entreprises qui dépassent l'âge de raison. C'est pourtant le cas d'Anten, dont l'activité a débuté à Montpellier dès1989. "C'était la préhistoire du secteur, affirme Marcel Mékies, l'un des créateurs de la société. Lorsque je démarchais des clients, il fallait que j'explique ce que c'était que le multimédia." Les débuts, marqués par les contraintes matérielles et la rareté des outils logiciels, sont à l'origine de réflexes profitables. "Nous avons gardé de cette époque la vocation de l'utilisateur. On se demande d'abord quelle valeur ajoutée apporte le multimédia."

Avec les entreprises, les musées sont les premiers à profiter des possibilités offertes par ce nouveau moyen de communication. Anten réalise des bornes interactives pour le Musée Préhistorique de Tautavel ou celui des Jeux Olympique de Lausanne. Puis vient le cédérom, avec une réalisation pour la Réunion des Musées Nationaux à l'occasion de l'exposition "Sérinde, oasis perdues des routes de la soie" au Grand Palais en 1993. Aujourd'hui, Anten a structuré son activité autour de quatre pôles - communication, culture, environnement et formation - et compte des réalisations variées à son actif : le tramway de Montpellier pour la TAM, l'histoire de l'exploration spatiale avec le CNES ou encore la collection Repères pour l'Environnement produite à la demande de la Fondation Nicolas Hulot. En 1998, le cédérom Les Océans et la Vie Marine, coproduit avec le Muséum d'Histoire Naturelle, reçoit la Palme d'Or au Festival Mondial de l'Image Sous-marine.

"Nous sommes des spécialistes de la polyvalence, résume Marcel Mékies". Polyvalence dans les titres édités par la société mais aussi dans ses métiers. "Au départ, notre travail, c'est la compréhension de la nature du sujet. Il faut parler la langue de celui que l'on écoute." Puis, il est nécessaire de trouver comment tirer parti du sujet à l'aide du support multimédia sans que son côté ludique ne cannibalise le contenu : "Il faut que ça ait du sens. C'est un problème d'équilibre qui est différent pour chaque titre."

En juillet 2000, Anten est rachetée par Emme, troisième groupe français du secteur multimédia. "Nous nous sommes rapprochés d'un groupe pour avoir la possibilité d'éditer des titres dans un contexte plus tranquille. Il y avait une très grande complémentarité des équipes et Emme est un éditeur qui prend du poids sur le marché français et international." L'entreprise montpelliéraine est aujourd'hui l'un des studios de production de Emme tout en ayant conservé une part de liberté dans sa politique éditoriale. Pour le groupe, Anten réalise le site emme.com, différents titres comme La Chasse ou Destins Royaux et réédite à un rythme soutenu (un titre par mois) la collection à prix limité Top Label. Le chiffre d'affaires a atteint 0,4 M€ (2,5 MF) en 2000.

Anten, dont le CA devrait atteindre près de 0,5 M€ (3 MF) cette année, prépare une série de titres sur la cuisine des grands chefs, avec Marc Veyrat et les Frères Pourcel par exemple, ainsi qu'un cédérom sur le jardinage avec un grand nom de ce secteur. Elle finalise également un projet sur le concept des maisons intelligentes (Smart Home), destiné à la formation des commerciaux d'IBM. En fonction des contrats, l'équipe de six personnes qui compose la société sera renforcée d'un développeur (outils Microsoft) et d'un chef de projet au cours de l'année 2002. "On se retrouve aujourd'hui avec des profils extrêmement spécialisés, déplore Marcel Mékies. Mais le chef de projet ne peut pas être seulement un concepteur qui va organiser les choses sans connaître le fond. Il doit avoir un minimum de métier, une culture des outils et des utilisateurs et être capable de pouvoir traiter des sujets complètement différents."
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