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Dactem développe des bancs de test pour les industriels et les équipementiers du secteur spatial et de l’automobile. Réunissant une équipe d'ingénieurs et de techniciens pluridisciplinaires, l'entreprise propose une gamme de produits standardisés afin de répondre rapidement aux besoins variés de ses clients.

Dactem a choisi une niche, celle des bancs de test pour l'industrie spatiale et automobile. Inexistant au début des années 80, ce marché a pris forme quand les grands donneurs d'ordre ont cherché à externaliser certaines de leurs activités. "Un fabricant d'équipements électroniques embarqués à bord des satellites n'est pas forcément bien placé pour développer des bancs de test, ce n'est pas le cœur de son métier, résume Alix Reinhalter, PDG de Dactem. L'industriel essaye donc de trouver des sous-traitants." Une opportunité saisie pour fonder sa société à Alès en 1986.

Ancien de l'industrie spatiale, Alix Reinhalter y trouve ses premiers clients. Les bancs de test destinés à valider les sous-ensembles de satellites ont représenté jusqu'à 90% de son activité. Au début des années 90, Dactem s'oriente vers l'automobile. Dans ce secteur, les constructeurs imposent à leurs équipementiers de leur fournir des produits testés à 100%. C'est l'occasion d'élargir les compétences de l'entreprise, basées sur l'électronique et l'informatique, en y ajoutant la mécanique, l'automatisme et l'électrotechnique. Aujourd'hui, elle compte 41 collaborateurs et le chiffre d'affaires 2001 atteint près de 5 M€ (33 MF).

Le CNES, Thales ou Alcatel font appel aux produits de la société alésienne. Celle-ci a développé un catalogue de cartes électroniques et de logiciels permettant de créer très rapidement certains types de bancs, à la manière d'un kit. Un standard créé par l'entreprise a d'ailleurs été adopté par plusieurs acteurs du secteur spatial. Dans l'automobile, Dactem fournit Valéo, Siemens ou encore Faurecia. Ces équipementiers ont deux besoins récurrents : la validation fonctionnelle en fin de chaîne de production et les tests d'essai menés par les laboratoires qualité. Là encore, Dactem propose une gamme de produits standardisés pour lesquels l'entreprise est l'une des rares en France à intégrer des prestations complètes (mécanique, automatisme, électronique et informatique).

Aujourd'hui, 60% de son activité est réalisé dans l'automobile. Les difficultés de ce secteur ont donc des répercussions sur son activité (CA 2002 prévisionnel : 4,5 M€ - 30 MF environ). "L'automne a été défavorable aux équipementiers et ils ont décalé un certain nombre de programmes, avance Alix Reinhalter. Mais nous restons très optimistes pour l'avenir parce que les constructeurs doivent sortir de nouveaux modèles rapidement." Un optimisme qui s'explique par le fait que l'entreprise fournit ses bancs de test en prévision des modèles à venir, dans un contexte où l'électronique embarquée prend une part de plus en plus importante. Par ailleurs, déjà présente aux Etats-Unis et au Mexique depuis six ans, Dactem devrait intensifier son activité internationale cette année. Une filiale à été ouverte à Detroit au début de l'année 2001 et l'activité mexicaine sera filialisée cette année.

Dactem a donc réunit une équipe d'ingénieurs et de techniciens aux compétences variées pour développer un savoir-faire mêlant la mécanique, l'automatisme, l'électronique et l'informatique. La poursuite de sa croissance passera par plusieurs embauches en 2002 : un technico-commercial pour continuer à prospecter les secteurs de l'automobile et de l'aéronautique, deux informaticiens pour le développement de logiciels d'acquisition et de traitement de mesures et un chef de projet automobile, "un manager ayant de bonnes connaissances multi-technologie". ...