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Deibus Studios, société de développement de jeux vidéo basée à Londres, vient de créer sa filiale française à Montpellier. Celle-ci est encore de taille modeste mais envisage de se développer dans les mois à venir, sans forcément suivre le même chemin que la maison mère.

Dans la grisaille actuelle du secteur des jeux vidéo, un rayon de soleil nous viendra-t-il de Londres ? La société britannique Deibus Studios a créé une filiale française à Montpellier il y a quelques semaines. "Notre PDG Daniel Bobroff a jugé opportun d'étendre l'activité de son studio et d'accroître sa productivité en soutenant la création de cette filiale. Mais c'est donnant donnant, avance Marc Moulis, responsable du développement de Deibus France." Ce montpelliérain, qui a fait ses armes chez Duran Duboi et Quantic Dream à Paris, a rejoint Londres au début de l'année avec la ferme intention de revenir rapidement sur les bords de la Méditerranée. Pari gagné depuis quelques jours. Mais de nouvelles épreuves l'attendent...

Il s'agit tout d'abord de résister à la crise qui frappe actuellement le monde des créateurs de jeu vidéo. A la différence de beaucoup de société de ce secteur qui se lance dans le développement avant d'avoir trouvé un éditeur, Deibus ne travaille que sur commande. "On ne prend pas de risque à ce niveau là, assure Marc Moulis. Nous préférons assurer notre développement avant de proposer nos propres projets." L'équipe londonienne boucle actuellement FreeStyle Metalix (FMX) pour l'éditeur Midway. Annoncé pour le premier trimestre 2003 sur PS2 et le trimestre suivant sur Gamecube et Xbox, ce titre est encore un jeu de motocross, une spécialité maison. "Au moment de la création de Deibus Studios, en 1997, les éditeurs sont venus nous voir en nous demandant ce type de jeu." Ce sera donc, successivement, Extreme Biker, Moto X 2000 et Motocross Mania, des produits qui permettent à la société de développer un réel savoir-faire. Sorti en début d'année, Motocross Mania a été classé premier du hit-parade des ventes américaines au mois de mai 2002. Il a été vendu à plus d'un million d'exemplaires.

Mais l'équipe française s'attelle à une autre tache. "En ouvrant un studio à Montpellier, nous souhaitons également montrer que nous savons faire autre chose que des jeux de moto, précise Marc Moulis". Ce projet plus confidentiel doit sortir dans le courant du Printemps 2003, un délai très court pour les quatre personnes (2 graphistes, 2 développeurs) qui composent Deibus France actuellement. A terme, cet effectif pourrait être renforcé pour atteindre la même taille que l'équipe londonienne, soit une trentaine de permanents. Mais, la priorité étant de terminer le projet actuel avant d'envisager d'autres développements, la montée en puissance sera progressive. Il s'agira alors de compléter les équipes avec des développeurs, des graphistes et de bons game-designers, "une denrée rare". ...