Exavision souhaite vendre ses caméras à l'export.


Exavision souhaite vendre ses caméras à l'export.

Exavision conçoit des caméras, des systèmes optiques et des robots utilisés en milieux extrêmes pour le nucléaire ou l'environnement. Installée près de Nîmes, la société est également présente sur le marché de l'observation et du renseignement. Exavision recherche de nouveaux marchés à l'export afin de poursuivre son développement.

Exavision évolue sur une étroite niche de marché, celle des systèmes optiques liés aux interventions en milieux extrêmes. Depuis le mois de mai 1990, François Mottin et Eric Nascimben, les deux créateurs, ont élaboré une offre globale répondant à des besoins très particuliers. "Sur ce marché, chaque réalisation était spécifique : pétrochimie, nucléaire, offshore... Nous avons basé la stratégie d'Exavision sur des produits standards répondant à l'ensemble de ces applications, explique François Mottin, Directeur Général d'Exavision.

Depuis Milhaud, à proximité de Nîmes, la société conçoit des caméras, des systèmes optiques ou optroniques, intégrant parfois des robots ou des tourelles d'orientation, afin de permettre l'observation dans toutes les conditions : froid, chaleur, pression, rayonnement, manque de lumière... Les produits d'Exavision sont capables de résister à d'énormes contraintes, comme les caméras que la société a fournies à l'Ifremer pour opérer à 6 000 mètres de fond ou les systèmes destinés à l'inspection de réacteurs nucléaires pour EDF et Framatome. C'est le nucléaire qui va permettre à l'entreprise de réaliser ses premiers contrats. Elle élargit par la suite son activité à l'environnement en commercialisant des robots-caméras d'inspection des réseaux souterrains de distribution (eau, gaz ou pipeline pour le pétrole). Exavision compte alors Vivendi et Suez parmi ses clients.

Mais l'entreprise est également très active sur un marché en plein développement depuis trois ans, celui de la sécurité et du renseignement. "C'est un marché qui se développe. Il y a un besoin perpétuel de voir et d'observer, affirme François Mottin qui fournit les services de protection de hauts personnages de l'Etat. Pour répondre aux besoins de ce secteur, Exavision propose Pica, une caméra miniature dont la longueur ne dépasse pas 7 mm, intégrable dans un bouton. De même, son robot Robson, haut de 18 cm seulement, est notamment destiné à l'observation et à la destruction d'objets suspects. Equipé de quatre caméras, de différents capteurs ou actionneurs, son rayon d'action est de 2 km en terrain dégagé. Robson est en service dans les unités spéciales d'intervention des ministères de la Défense et de l'Intérieur.

Sur un marché de niche qui ne permet pas de produire en grande série, le marché français sur lequel Exavision évolue est trop exigu pour lui permettre de se développer. "Il y a des forces spéciales et des environnements extrêmes dans tous les pays du monde, affirme le directeur général. La solution pour nous, c'est l'export." Pour cette nouvelle étape, Exavision a déjà entamé une démarche de recherche d'agents et de distributeurs à l'étranger. Des opportunités de marchés se feraient jour en Asie et en Europe et l'entreprise envisage un chiffre d'affaires de l'ordre de 2,3 M€ (15 MF) pour l'exercice en cours.

Exavision consacre chaque année de 10 à 15% de son CA à la R&D. Son équipe de 17 personnes réunit des ingénieurs et techniciens spécialistes de l'optique, de la microélectronique et de la micromécanique ainsi que de l'informatique. L'entreprise, qui sous-traite la fabrication des composants qu'elle ne trouve pas sur le marché, assure le montage et l'intégration de ses systèmes à Milhaud. Pour assurer son développement en France et à l'export, elle recrutera deux à trois commerciaux dont le rôle sera de dynamiser et de supporter le réseau d'agents et de distributeurs. Exavision recherche également un responsable de prototypage rapide (CAO) pour son unité de fabrication.
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