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Calliscope est active depuis 1987 dans le secteur de la communication scientifique et technique. Passée de l'imagerie numérique au multimédia, l'entreprise axe son développement sur MuScript, un outil qui vise le marché des congrès et des événements scientifiques et médicaux.

Calliscope est le fruit d'une "vision romantique et émerveillée des ordinateurs". Philippe Combaz, créateur et PDG de la société, diplômé de Centrale Lyon, fréquente tout d'abord l'Ecole d'Architecture de Montpellier puis choisi d'enseigner l'informatique à l'Ecole des Mines d'Alès. Premier responsable de la pépinière d'entreprise abritée par l'établissement, il crée Calliscope en 1987 et l'oriente son activité vers la réalisation d'images numériques destinées à la communication. La société passe rapidement au multimédia, se spécialise dans la communication scientifique et travaille pour la Cogema, le CHU de Montpellier ou encore EDF. En 1997, Calliscope réalise un cédérom au sujet de la radioactivité sous la direction de Jean-Claude Artus, professeur de Médecine Nucléaire au Centre de Lutte contre le Cancer Val d'Aurelle.

Pourtant, après une dizaine d'années d'activité, vient le moment de la réflexion. "Cette société évoluait gentiment, affirme Philippe Combaz. Je pouvais continuer à la gérer comme un cabinet libéral ou bien en faire une véritable entreprise avec un projet de développement ambitieux." La deuxième solution l'emporte, à la faveur d'une opportunité saisie à bras le corps par le PDG. Dès 1995 en effet, Calliscope avait réalisé une "compilation multimédia interactive" des principales interventions d'une conférence organisée par l'Idate. C'est après une commande identique de la Commission Européenne puis d'un laboratoire pharmaceutique que se produit le déclic. Ce produit original s'adresse à un marché important, celui de la communication scientifique. C'est ainsi que prend forme MuScript, un ensemble d'outils pour transcrire des présentations audiovisuelles sous une forme électronique multimédia qui peuvent alors être diffusées sur cédérom ou sur l'Internet.

Rejoint par Georges Prato et Vincent Rabischong, qui apportent compétences et réseaux dans le milieu scientifique, Philippe Combaz affine le projet et fait de MuScript le principal axe de croissance de sa société à partir de 1999. Renforcement du capital, développement logiciel, soutien de l'Anvar, les étapes se succèdent et Calliscope passe de 5 à 15 salariés pour faire face aux nouveaux besoins de la société. L'étape décisive est atteinte lors de Bio Vision, Congrès Mondial des Sciences du Vivant réuni à Lyon au mois de février 2001. Ce sont alors 70 conférences, 40 heures d'intervention et près de 5 000 supports visuels qu'il faut mettre en ligne du jour au lendemain : un baptême du feu pour MuScript. Calliscope en profite pour affiner sa stratégie. "Notre force, c'est que nous prenons l'événement tel qu'il est, en nous accommodant de n'importe quel support de présentation et de n'importe quel contexte, explique le PDG, et nous proposons des outils permettant de retrouver précisément l'information dans l'ensemble des documents enregistrés."

MuScript intéresse toutes les structures qui organisent des événements réunissant plusieurs personnes en public. Il offre l'avantage d'en élargir l'audience et de le pérenniser, pour un surcoût négligeable. Calliscope cible le milieu scientifique et médical, un des plus importants organisateurs et consommateurs de congrès. L'entreprise a déjà "couvert" près de 700 conférences pour des clients comme la Cité des Sciences et de l'Industrie, des laboratoires pharmaceutiques ou des industriels (Spot Image, Essilor, CEA). Le chiffre d'affaires, 0,8 M€ en 2001, se situera entre 1 et 1,5 M€ en 2002 tandis que l'effectif pourrait passer de 15 à 20 personnes (priorité aux profils commerciaux).

Calliscope a recruté un directeur commercial en 2001 pour se développer dès cette année en Europe et aux Etats-Unis. L'entreprise sera à San Diego au mois d'octobre pour couvrir le congrès de l'ITI, une société savante basée en Suisse. "Nous verrons ce que ça représente en terme d'organisation et de logistique, avance Philippe Combaz. Nous avons d'autres projets aux Etats unis qui vont peut-être se concrétiser." A la recherche de nouveaux financements, Calliscope étudie également un projet "très ambitieux" qui pourrait l'amener à élargir son marché vers la communication d'entreprise avec des partenaires disposant de "moyens techniques redoutables."
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