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Maxmat a conçu un modèle innovant d'automate de diagnostic médical. Pluridisciplinaire, le Maxmat 130 intéresse tous les laboratoires d'analyse du fait de son ouverture et de sa flexibilité. Après deux ans de R&D, Maxmat accélère la phase de commercialisation de son appareil.

"Ce projet est exceptionnel en Europe. Il n'y a pas de développement équivalent en dehors des Etats-Unis ou de la Suisse et nous avons accumulé un savoir-faire pointu en mécanique de précision, en optique, en électronique et en informatique !" L'enthousiasme d'André Chojnacki est communicatif quand il présente l'automate particulièrement innovant conçu par la société Maxmat dont il est l'un des créateurs et le PDG.

Le Maxmat 130 est un appareil destiné aux laboratoires d'analyse médicale. Développé autour d'une tête de lecture optique, un mécanisme breveté dans le monde entier, l'automate permet une approche nouvelle de l'analyse biomédicale par sa capacité de réaliser des tests dans des domaines multiples, de l'immunologie à l'hémostase et à la biochimie. Il est le résultat d'une longue réflexion menée par André Chojnacki et Jeanet Randrianarivo, réflexion qui n'est pas du goût des groupes de diagnostic médical dans lesquels ils travaillent. Préférant l'initiative, ils créent la société Maxmat en avril 1999 au sein de Cap Alpha, à Montpellier, séduisent l'Anvar et les investisseurs qui apportent leur soutien financier. Regroupant alors une équipe d'experts aux spécialités variées (électronique, informatique, biochimie, mécanique de précision, optique, hydraulique...), l'entreprise se lance dans un travail acharné pour parvenir à ses fins. "Dans un grand groupe, ce type de développement dure entre cinq et huit ans et demande des ressources financières de l'ordre de 50 M$, affirme André Chojnacki. Nous, on a fait avec ce qu'on avait, de façon intense !"

Le marché visé est très important. Le Maxmat 130 intéresse tous les laboratoires d'analyse médicale, quelle que soit leur taille. Entièrement automatisé, pluridisciplinaire, il est adapté aux besoins des laboratoires indépendants en leur permettant de réaliser eux-mêmes les tests qu'ils sous-traitent actuellement, tout en diminuant le coût global par test. Dans les gros laboratoires, de type hospitalier, il est nécessaire d'avoir un appareil ouvert et flexible pour des tests d'urgence ou sortant de la routine. "Ça peut s'approcher d'une machine 3 en 1, comme certain fax/photocopieurs/scanner en un seul appareil, explique le PDG. Pour les gros volumes, on utilise une autre photocopieuse gros débit, mais pour les besoins ponctuels, c'est parfait". Autre avantage non négligeable, le Maxmat 130 fonctionne avec la plupart des réactifs du marché, libérant ainsi les utilisateurs d'un éventuel monopole lucratif.

Aujourd'hui, quinze personnes participent à l'activité de Maxmat. L'équipe R&D étudie déjà d'autres applications à partir de la base existante. "C'est comme un PC, illustre André Chojnacki. On va ajouter de nouvelles fonctionnalités, surtout des applications logicielles, sur une plate-forme unique." Car l'intelligence du Maxmat 130 est constituée par son électronique et son informatique embarquées, particulièrement pointues (base de données, calcul scientifique, processus temps réel...). L'équipe de recherche sera donc renforcée pour développer ces nouvelles fonctionnalités et attaquer de nouvelles spécialités de l'analyse biomédicale.

En parallèle, Maxmat aborde une nouvelle phase de son développement. Présenté lors du Salon Medica, au mois de novembre 2000, le Maxmat 130 a déjà séduit quelques distributeurs, en Scandinavie et en Turquie. Des contacts ont été noués en Suisse pour une fabrication OEM. La phase d'industrialisation a donc démarré et va s'intensifier. Le chiffre d'affaires, entre 3,5 et 4 MF en 2001, devrait passer à 15 MF dès l'an prochain avec un objectif de production de 80 automates. "Le potentiel est immense pour cet appareil, affirme le dirigeant de Maxmat. On pense que l'on va aller vers une structure de 40 personnes d'ici 2 ans pour gérer la vente de plusieurs centaines d'appareils par an." L'entreprise va donc renforcer son équipe commerciale, à très court terme pour le marché français, au début de l'année 2002 pour l'international, après avoir réalisé une nouvelle augmentation de capital.

La jeune société recherche actuellement un technico-commercial (bac+4 minimum) pour démarcher les laboratoires en France. "Une personne ayant une formation dans le domaine des laboratoires et de l'analyse clinique, explique Chris Vermeulen, directeur administratif et financier de Maxmat. Même sans une expérience commerciale très importante, du moment qu'elle a une bonne approche et le sens du relationnel." Ce à quoi il faut ajouter la curiosité technique, le didactisme et l'enthousiasme pour séduire les premiers clients, des innovateurs qui souhaiteront tout comprendre du fonctionnement du très innovant Maxmat 130.
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