PGO commercialisera le Speedster II en 2002.


PGO commercialisera le Speedster II en 2002.

Automobiles PGO s'est imposé en France en proposant une réplique du speedster Porsche 356. Poursuivant sur son élan, l'entreprise proposera un nouveau modèle dans toute l'Europe en 2002. Ce changement d'échelle l'amènera à doubler ses effectifs à proximité d'Alès.

Désormais installée à Saint Christol les Alès, au sein du Pôle Mécanique d'Alès dans le Gard, Automobiles PGO poursuit la production du Speedster Porsche 356 débutée à Mauguio (Hérault) en 1999. Ce déménagement, qui a un temps mis en péril la société, lui permet pourtant d'envisager l'avenir avec confiance. "Aujourd'hui, on surfe sur une vague néo-rétro qui porte notre projet commercial" explique Olivier Baudouin, l'un des deux dirigeants de PGO avec Laurent Skrzypczak. Les deux hommes anticipent la demande de voitures inspirées de modèles anciens quand ils choisissent de se lancer dans l'aventure en 1999. Depuis, des constructeurs comme VW avec la New Beetle ou Chrysler avec le PT Cruiser ont confirmé la tendance. A l'époque, c'est un projet trop atypique pour les financiers qui fixent les horizons enchanteurs des nouvelles technologies. Automobiles PGO sera cependant soutenue par la région et, plus récemment, par la ville d'Alès.

Mais c'est sur fonds propres, en septembre 1999, que les créateurs démarreront la production de leur modèle, reproduction du plan de la Porsche 356 dont ils possèdent les droits d'exploitation pour la France. Aujourd'hui, le carnet de commande est plein. En effet, le projet de la société a suscité un grand intérêt et une demande importante. Entre 60 et 80 voitures devraient être livrées cette année, faisant de PGO l'une des premières marques indépendantes françaises. Cela ne représente qu'une étape pour Olivier Baudouin. "On vendait 120 000 cabriolets par an il y a dix ans en Europe, c'est 240 000 aujourd'hui" avance-t-il pour justifier le prochain objectif de la société : produire 2 000 voitures par an dans dix ans, soit 1% du marché européen actuel.

Pour y parvenir, Automobiles PGO a présenté le Speedster II au dernier Salon du Cabriolet , au mois de mars dernier. "Avec le Speedster II, PGO aura la première voiture qui sortira de la réplique pure." Ce modèle, qui conserve "l'ADN de la 356", propose toujours un look rétro mais avec un équipement moderne : motorisation, boite et transmission Peugeot, freins à disque, ABS en option... Le nouveau modèle, très bien accueilli par les amateurs de voitures originales mais disposant d'équipements récents, devrait être commercialisé dans toute l'Europe à partir du mois de mai 2002 pour une somme d'environ 30 000 € (195 000 F). PGO envisage d'en vendre 500 exemplaires par an d'ici 2 ans et met en place les outils adaptés à une production semi-industrielle à Saint Christol Les Alès. "Il faut 200 heures pour produire le Speedster 356, il en faudra environ 60 pour le Speedster II" observe Olivier Baudouin. La société, qui intégrait déjà une cellule de conception et de design, s'est attachée les compétences d'un chef de projet pour "mettre en musique" le process de fabrication du nouveau modèle dont le châssis et la suspension resteront une réalisation maison.

PGO est donc devenue une "vraie marque". Avec un effectif limité, une trentaine de personnes, la société fait pourtant appel à des spécialités variées (projeteur, carrossier, monteur, plasturgiste, mécanicien, designer, ingénieur) et devrait encore se renforcer d'une vingtaine de collaborateurs d'ici fin 2001. Si les objectifs sont tenus, PGO pourrait compter une centaine de personnes à l'issue de l'année 2002, recrutant pour la production, mais aussi pour son département commercial afin de constituer son réseau de vente. ...