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Le marché du travail français confirme sa stabilité au 2ème trimestre 2025. L’emploi salarié privé ne recule que très légèrement (- 0,0 % soit - 4 800 postes) et la baisse annuelle reste contenue (- 0,4 %).

Cette tendance est corroborée par plusieurs indicateurs : le taux de chômage demeure stable à 7,5 %, les offres d’emploi vacantes évoluent peu (2,5 % du total), et les effectifs inscrits à France Travail connaissent une baisse trimestrielle.

Toutefois, ces chiffres doivent être interprétés avec prudence : depuis janvier 2025, les règles d’actualisation mensuelle ont changé. Les demandeurs d’emploi doivent désormais préciser davantage leur situation (activité réduite, formation, disponibilité), ce qui a mécaniquement entraîné une baisse des inscrits en catégorie A (sans activité) et une hausse dans les catégories B et C (activité réduite). Par ailleurs, depuis juin 2025, la réforme des sanctions (remplacement de la radiation immédiate par une étape de “suspension-remobilisation”) réduit le nombre de radiations, ce qui maintient artificiellement plus élevé le volume d’inscrits. ...

Du côté des entreprises, les tensions de recrutement s’atténuent progressivement dans la plupart des secteurs, à l’exception notable de la construction, où elles restent élevées.

Les salaires de base progressent légèrement au-delà de l’inflation (+ 2,0 % contre + 0,9 %), permettant un gain de pouvoir d’achat pour les salariés et  le taux d’emploi atteint de nouveaux plus hauts historiques.

Dans l’ensemble, le marché de l’emploi semble entrer dans une phase de stabilité, voire d’attentisme, dans un contexte politique incertain qui limite la capacité des acteurs économiques à investir et à se projeter à long terme.

Consulter le détail de l'étude DARES sur la situation du marché du travail au 2ème trimestre 2025.