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La capacité du matériel informatique à stocker toujours plus de données a rapidement posé le problème de leur analyse et de leur transfert. Une difficulté accrue par l'hétérogénéité des systèmes d'informations. C'est sur ce marché étroit que la société Symtrax développe, avec succès, des logiciels commercialisés dans le monde entier.

"Notre créneau, c'est l'analyse de données et la distribution de l'information" déclare Bernard Aldebert, créateur et PDG de Symtrax depuis 1989. Dès 1992, la société propose XL400, un logiciel dont la fonctionnalité est d'ouvrir les bases de données des IBM AS/400 (aujourd'hui iSeries 400) aux utilisateurs en leur permettant d'accéder à leurs données à partir du tableur Microsoft Excel. XL400 est le premier élément d'une suite logicielle qui va permettre à l'entreprise de proposer son savoir-faire dans l'interrogation de serveurs, la recherche et l'analyse de données puis leur affichage dans un environnement bureautique classique. Une expertise qui ne se limite plus au monde AS/400 – Windows puisque Symtrax propose désormais des solutions multi plate-formes. Ainsi, son logiciel Cardinal autorise l'élaboration de rapports d'analyse, à partir de données issues de différents mainframes, et leur distribution à plusieurs interlocuteurs.

Symtrax s'adresse donc en priorité aux responsables financiers ou commerciaux des grands comptes de l'industrie, de la banque ou de la distribution. "Nos logiciels sont des outils de valorisation de l'information, précise Bernard Aldebert. Ils arrivent après un ERP ou un package de comptabilité, paye et gestion de stock". Parmi ses clients, on trouve des sociétés comme Grand Optical ou le groupe Le Moniteur, Avon Insurance, société américaine d'assurance, mais aussi Michelin ou Sara Lee.

Aujourd'hui, Symtrax compte 53 collaborateurs, dont une quinzaine aux USA, en charge de la commercialisation des logiciels de la société en Amérique et en Asie. "Lorsqu'on a une stratégie internationale sur le marché du software, il faut être américain, justifie Bernard Aldebert. On vend vraiment bien en Angleterre, or les Anglais achètent américain. Les Allemands, les Italiens achètent américain, ils n'achètent pas de logiciels français". Afin d'accentuer son positionnement international, un holding de droit américain a donc été constitué. Celui-ci détient Symtrax Corporation, créée aux Etats-Unis en 1997 pour commercialiser les logiciels en Amérique et en Asie, et Symtrax SA, basée à Nîmes. Il a réalisé un CA global consolidé de 3,3 M$ (environ 3 M€, soit 19,7 MF) en 2000, réparti à parts égales entre l'Europe et les Etats-Unis.

Dans quelques semaines, Symtrax lancera son nouveau logiciel, un portail Intranet permettant aux entreprises de retrouver leurs rapports, quel que soit leur format, au travers d'une interface unique. L'entreprise sera présente au GEIDE 2001, le forum de la gestion électronique de document, pour présenter ce produit baptisé Symtrax Portal. "C'est notre première réalisation 100% Web, précise le PDG. Elle permettra aux entreprises de simplifier la distribution de l'information interne." Symtrax Portal a déjà suscité l'intérêt d'éditeurs auxquels il a été présenté, comme l'américain Geac.

En France, Symtrax SA emploie plus de 35 personnes. L'organisation commerciale, une équipe de 9 ingénieurs commerciaux de plusieurs nationalités travaillant depuis Vitry sur Seine, sera bientôt revue. En effet, la distribution des logiciels sur Internet facilite la caractérisation à distance des clients et permet de limiter les déplacements. "Le CA France croit moins vite que le CA Europe, ajoute le PDG. Ça ne sert à rien d'avoir des ingénieurs commerciaux Italiens ou Allemands en région parisienne. On va donc redéployer notre activité européenne à partir de Nîmes." Elle s'ajoutera alors à l'activité de développement assurée dans la préfecture gardoise par une équipe de 16 personnes.

Les besoins en recrutement sont réguliers pour cette société qui croit de 40% par an depuis 4 ans. D'ici janvier 2002, 4 à 5 embauches sont prévues pour renforcer l'équipe commerciale (un commercial allemand, un européen – français maîtrisant l'anglais) et technique (ingénieur support en anglais, développeurs Web - Java, bases de données). "J'apprécie les candidatures spontanées où je peux lire « je suis venu sur votre site web, vos produits me semblent intéressants, voilà qui je suis et voilà ce que je veux faire pour vous» Ce sont les candidatures que je regarde avec le plus d'intérêt", conclu Bernard Aldebert. ...