Depuis une dizaine d’années, BTS, DUT (bac+2) et surtout licences professionnelles (bac+3) se voient concurrencés par le bachelor. Quel est donc ce diplôme au nom poétique, et en quoi se différencie-t-il des autres formations courtes ? Focus sur un phénomène en plein essor.

Qu’est-ce que le bachelor ?
Dans le monde anglo-saxon, le bachelor est le diplôme de fin d’études supérieures du premier cycle. 
En France, il s’agit d’une formation de niveau bac+3, effectuée en 3 ou 4 années, que délivrent des établissements non universitaires (privés, associatifs, consulaires…). Introduite par les écoles de commerce et de management, elle est pluridisciplinaire et professionnalisante.

À qui est-il accessible ?
Le bachelor est accessible aussitôt après le baccalauréat. Souvent proposé par des grandes écoles qui, jusque-là, dispensaient un enseignement d’un niveau au moins bac+5, ce parcours permet aux cadres intermédiaires de se former de façon efficace. Ils sont ainsi immédiatement employables, car ils représentent une synthèse entre les techniciens supérieurs bac+2 et les cadres managers bac+5.
Presque toutes les écoles de gestion et de management ont des bachelors à leurs programmes, et elles sont aujourd’hui imitées par les écoles d’ingénieurs et de journalistes.

Quels sont les points forts du bachelor ?
L’accent est mis, et ce dès la première année, sur la réalité du monde du travail, avec un partenariat avec des entreprises et des stages d’application. L’autre point fort de la formation est sa dimension internationale : de nombreux séjours à l’étranger font partie du cursus, tout comme, dès la première année, les cours en langues étrangères. Un(e) étudiant(e) titulaire d’un bachelor est donc recherché(e) par les recruteurs...

Quels sont les points faibles du bachelor ?
En premier lieu, le bachelor n’est pas validé par l’université. Au niveau bac+3, seules sont reconnues par l'État les licences et les licences professionnelles. 
En second lieu, le coût de la préparation d’un bachelor est assez élevé : entre 4 000 € et 10 000 € en moyenne par an (contre 300 € pour les frais annuels d’inscription à une licence professionnelle).
Enfin, les enseignements en bachelor présentent une grande disparité. Aussi faut-il s’assurer de la réputation de l’école que l’on choisit, ainsi que des labels, visas et reconnaissances nationales et internationales, obtenus après un audit exigeant.

Quels labels ?
Pour les bachelors des écoles de commerce et de management, mentionnons les labels européens EQUIS et EPAS, et l’AACSB, label américain très convoité.

Quels établissements à Montpellier ?
À Montpellier, deux établissements se réclament de ces remarquables accréditations.
L’IAE, école universitaire de management de Montpellier, présente la garantie donnée par l’université, mais aussi par le label EPAS.
Le bachelor de Montpellier Business School, tout en présentant ce même label EPAS, répond aux plus hauts standards internationaux avec son accréditation AACSB.
Sans pour autant revendiquer d’aussi prestigieux labels, nombreux sont les bachelors de qualité accessibles dans la région de Nîmes et de Montpellier

Pour aller plus loin
Bachelor : bien plus qu’une mode, un tournant majeur ?, lemonde.fr, 17.02.2016
Le bachelor séduit les étudiants... mais dérange les universités, lemonde.fr, 21.04.2016 
Comment évaluer un bachelor commerce, lemonde.fr, 02.04.2017
Grandes écoles : les labels enfin décryptés, Le Parisien étudiant, étudiant.aujourd’hui.fr, 13.03.2014