A l'heure où les métiers évoluent très vite, les changements s'accèlérent, la réforme de la ministre du travail, Muriel Penicaud, donne le pouvoir aux branches professionnelles pour assurer l'adéquation entre les besoins des entreprises, le marché de l'emploi et la formation des jeunes. Elles auront toutes les clefs pour assurer la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences de leurs métiers et de leur secteur.

Car, comment une collectivité régionale peut-elle être réactive par rapport aux besoins du marché ? Après 1 an de consultation des acteurs économiques, elle vient de lancer ses appels d'offres pour former pendant les 4 années à venir les demandeurs d'emploi aux besoins du territoire. Près de 5 ans d'inertie pour réagir aux besoins du marché !

En ce sens, cette réforme rend la responsabilité aux entreprises et aux branches professionnelles de la formation des jeunes en apprentissage pour anticiper leurs besoins.

Ce qui semble un cadeau, de l'actuel gouvernement, aux syndicats patronaux est à double tranchant. Ils devront rendre compte de l'évolution du chômage, des offres d'emploi non pourvues et du taux d'insertion des jeunes en apprentissage à moyen terme. Charge à eux de montrer leur capacité à rapprocher en temps réel les besoins des demandes des entreprises, actuels et futurs.

Un cadeau empoisonné pour des organisations pas forcément très technophiles ni datavores ?