L’évolution de l’emploi dans l'industrie agroalimentaire
33 120 salariés travaillaient en 2016 dans les secteurs de l’agroalimentaire en Occitanie. Entre 2014 et 2016, l’emploi salarié a progressé de 0,8% dans l’agroalimentaire contre 2,9% pour l’ensemble des salariés tous secteurs confondus.
La situation est cependant contrastée selon les secteurs. Sur la période 2014-2016 :
- l’emploi a diminué dans le secteur de la préparation industrielle de produits à base de viande (-14%, ce qui représente près de 500 emplois dans ce secteur d’importance), dans le commerce de gros de produits à base de viande (-6%) et dans le commerce de gros de viandes de boucherie (-5,5%). La tendance à la baisse s’observe aussi dans la fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche (-3,3%) et la cuisson de produits de boulangerie (-3,3%) représentant en tout 135 emplois en moins dans ces deux secteurs.
- À l’inverse, la tendance est à la hausse dans la transformation et conservation de fruits (+14%, 270 emplois) et dans la fabrication d’aliments homogénéisés et diététiques (+15%, 135 emplois). Les effectifs progressent aussi dans la fabrication d’aliments pour animaux de compagnie (+12%) mais sur un volume de salariés bien plus faible (une centaine d’emplois salariés en tout en 2016).
Les besoins en recrutement dans le secteur de l’industrie agroalimentaire
Selon l’enquête BMO de Pôle emploi, les employeurs de l’industrie agroalimentaire prévoyaient 5 660 embauches en 2017 en Occitanie, soit près de 10% du total des projets de recrutement de ce secteur en France. 35,5% de ces recrutements étaient jugés difficiles par les employeurs, une proportion supérieure à la moyenne régionale tous secteurs confondus (33,8%). Cependant, plus de 67% des recrutements sont saisonniers (contre une moyenne de 51% en Occitanie tous secteurs confondus).
Les candidatures insatisfaisantes et le défaut de candidats apparaissent comme les premières raisons évoquées par les entreprises aux difficultés de recrutement rencontrées. Le défaut de candidats se traduit notamment par la rareté de certains profils sur le bassin d’emploi dans lequel l’entreprise recrute.
Malgré ces difficultés, les entreprises régionales du secteur privilégient des canaux de recrutements directs et informels (réseau, bouche à oreille, candidatures spontanées) de manière plus marquée qu’au niveau national. Ce constat marque l’importance du marché caché qui implique une sous-estimation des besoins en main-d’œuvre des entreprises au travers des données officielles disponibles.
Source : Cartographie de l’emploi et de la formation dans les industries agroalimentaires en Occitanie, CHASSANG Anne, MICHAUD PIGASSE Robin, Carif-Oref Occitanie, juin 2018